Des enseignants chercheurs de l’Afrique de l’ouest réfléchissent sur l’intégration de l’Agriculture Intelligente dans les curricula universitaires
Le Vice-Président en charge des Enseignements et des Innovations pédagogiques de l’Université Joseph KI-ZERBO, Dr Bernard ZOUMA, a présidé, ce mardi 16 septembre 2025 dans la salle visio-conférence de l’Unité de Formation et de Recherche en Sciences Exactes et Appliquées (UFR /SEA), la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation des enseignants-chercheurs, des chercheurs ainsi que des partenaires des universités ouest-africaines sur « l’Intégration de l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) et des Services d’Information Climatique (SIC) dans les curricula universitaires ». Il avait à ses côtés, Pr Adama KONE du département de renforcement de capacités (WASCAL), le président du comité local d’organisation, Pr Antoine SANON , chargé de mission du Centre Universitaire de Ziniaré et le Directeur Exécutif de WASCAL, Pr Emmanuel RAMDE.
A l’ouverture de l’atelier, le président du comité local d’organisation, Pr Antoine SANON a salué et remercié le président de l’Université Joseph KI-ZERBO,l’équipe de WASCAL en collaboration avec le projet AICCRA, les membres du comité local d’organisation, les participants ainsi que les ministères et institutions partenaires pour la tenue effective de l’atelier .Cet atelier dit-il ,vise à former des responsables académiques et des enseignants chercheurs sur l’intégration de l’Agriculture Intelligente face au climat et des services d’Information Climatique dans les curricula universitaires du 16 au 18 septembre. Durant les jours, trois modules seront présentés aux participants venus du Ghana, du Togo, du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso : Gestion des ravageurs et des maladies dans les productions végétales, animales et aquacoles ; Gestion des risques et catastrophes dans l’agriculture et les systèmes alimentaires et Séquestration du carbone dans les sols et production agricole.
Dans son message, le Directeur Exécutif du WASCAL, Pr Emmanuel Wendsongré RAMDE, a rappelé le devoir actuel de l’enseignant chercheur : « En tant que scientifiques, chercheurs et membres du monde académique, le défi qui se présente à nous est limpide. Publier des articles ou dispenser des enseignements confinés à l’enceinte universitaire ne saurait suffire. La crédibilité de notre science se mesurera à sa capacité par exemple d’améliorer les choix de semis à Koudougou, d’éclairer les politiques publiques à Ouagadougou, et d’apporter de l’espoir aux familles confrontées à l’incertitude à travers le sahel. Le moment est venu pour le monde universitaire de travailler main dans la main avec les praticiens. » Avant d’insister :« Que nous repartions de cet atelier avec des engagements concrets et des actions mesurables. Que nos étudiants nous voient comme des mentors capables de les préparer au leadership. Que nos gouvernements nous reconnaissent comme des partenaires fiables, fournissant les preuves nécessaires à leurs décisions. Que nos communautés nous considèrent comme des alliés déterminés à transformer le savoir en résilience tangible. » A tous ces acteurs réunis au Burkina Faso, il rappelle que la collaboration entre enseignants-chercheurs, chercheurs, au-delà des frontières, des disciplines, et des institutions, n’est plus un choix ; elle est désormais la seule voie possible pour que l’Afrique de l’Ouest puisse se maintenir résiliente face aux changements climatiques.
Pour le président de l’Université Joseph KI-ZERBO, représenté par Dr Bernard Zouma, Vice-président en charge des Enseignements et Innovations pédagogiques : “Le changement climatique n’est plus une menace future, mais une réalité actuelle qui frappe l’Afrique de plein fouet. Notre région, dépendante des ressources naturelles et de l’agriculture pluviale, est particulièrement exposée aux aléas climatiques, aux ravageurs, aux maladies et aux évènements extrêmes. Face à ses défis, l’intégration des approches et technologies AIC, ainsi que celle des SIC, dans l’enseignement apparait non seulement opportune, mais indispensable .”C’est pourquoi, il salue la fructueuse collaboration entre WASCAL et RUFORUM dans le cadre de AICCRA qui permet de mettre à la disposition des universités ouest-africaines des modules de formation, « conçus avec la rigueur scientifique et testés sur le terrain, éprouvés et adaptés pour renforcer l’expertise des étudiants, des chercheurs et des professionnels du développement rural » .IL dit avoir foi que les acquis de cet atelier de formation influenceront non seulement l’enseignement futur mais également les politiques publiques et les partenariats interuniversitaires et scientifiques de la région.
La cérémonie a été également marquée par des prestations artistiques et des remises officielles des copies des modules de formations aux présidents d’universités par le Directeur exécutif de WASCAL.
Com.ujk
