Séjour statutaire du PCA /UJKZ : écouter, comprendre, pour mieux agir

Dans le cadre de son séjour statutaire annuel, le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’Université Joseph KI-ZERBO (UJKZ), Dr Serge Potiandi DIABOUGA, a effectué une série de visites de terrain du 23 au 30 juin 2025. Il s’est entretenu avec des acteurs de différentes couches de la communauté universitaire Joseph KI-ZERBO ; notamment   les cinq Unités de Formation et de Recherche (UFR), les Centres Universitaires (CU) de Kaya et de Ziniaré. Il a aussi séjourné dans cinq instituts, ainsi que les services centraux et rattachés. L’objectif principal de cette mission est d’évaluer le fonctionnement global des structures visitées, d’apprécier l’état d’avancement des enseignements, d’identifier les principales difficultés rencontrées et de recenser les besoins prioritaires.

Pour cette sortie terrain, le Président du Conseil d’Administration de l’Université Joseph KI-ZERBO    a rencontré les directeurs d’UFR, les chefs de département, les responsables des instituts, les responsables des services centraux et rattachés et les acteurs de la chaîne financière du campus de Zogona. Ces échanges lui ont permis de s’imprégner des réalités de chaque entité, en termes d’acquis et de préoccupations urgentes à résoudre.

• A l’UFR Sciences Humaines (SH), les responsables ont souligné des difficultés liées au manque de matériel pédagogique, à l’insuffisance d’infrastructures, au déficit d’enseignants et au retard dans le paiement de certains actes. Tous ont cependant salué les progrès accomplis pour la normalisation des années académiques, rendus possibles grâce à l’engagement des enseignants, du personnel ATOS et des étudiants.

• Du côté de l’UFR Lettres, Arts et Communication (LAC), seuls trois parcours présentent une situation académique stabilisée. Les obstacles relevés concernent la lourdeur des délibérations sur la plateforme « campusfaso », des effectifs pléthoriques et le manque d’enseignants permanents. Les équipes restent néanmoins mobilisées pour combler les retards.

• Pour l’UFR Sciences Exactes et Appliquées (SEA), la normalisation est estimée à 80 %. Des blocages administratifs freinent toutefois le bon déroulement des activités : manque d’imprimantes, forte dépendance vis-à-vis de la présidence, mauvaise coordination de l’occupation des salles de TP et l’indisponibilité de certaines d’entre elles faute d’équipements.

• A l’UFR Sciences de la Santé (SDS), les principaux défis concernent l’insuffisance de plages horaires pour les stages, le retard dans les marchés publics et le non-équipement des salles de travaux pratiques, en particulier celles dédiées aux formations chirurgicales. La clinique dentaire, pourtant achevée et équipée depuis 2017, n’est toujours pas fonctionnelle faute d’électricité. Le PCA s’est rendu sur place pour constater la situation.

• Les responsables de l’UFR Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) ont aussi soulevé des préoccupations majeures : effectifs pléthoriques, inadéquation des salles et dysfonctionnements dans la correction des évaluations. Les délibérations sur « campusfaso » constituent également une difficulté.

Les instituts de l’Université Joseph KI-ZERBO jouent un rôle essentiel dans la diversification de l’offre de formation supérieure au Burkina Faso. Contrairement aux autres filières de formation, les instituts sont tous exemptés des retards académiques.

• L’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP), reconnu comme centre d’excellence, ambitionne le leadership régional en sciences de la population et prévoit la création d’une école de statistique. Cependant, la principale difficulté à laquelle fait face l’institut est l’effectif élevé des enseignants vacataires, au nombre de quatre-vingt (80).

• L’Institut Burkinabè des Arts et Métiers (IBAM) offre des formations professionnalisantes en gestion, finance et informatique, avec plus de 60 % de réussite annuelle.  Toutefois, l’institut fait face à des difficultés qui entravent le fonctionnement de certaines activités : capacités d’accueil des salles très réduites, absence d’éclairage dans l’enceinte de l’établissement, insuffisance de feuilles de composition, l’inexistence de salles informatiques.

• L’Institut de Formation Ouverte à Distance (IFOAD), bien que confronté à un manque d’infrastructures propres, développe l’enseignement numérique et en ligne. En guise de plaidoyer, l’administration a sollicité l’implication du PCA pour le retour des locaux abritant le siège de l’Université Virtuelle du Burkina (UVB)dès que celle-ci déménagera dans son nouveau siège.

• L’Institut du Génie de l’Environnement et du Développement Durable (IGEDD) est un pôle de référence en environnement et développement durable, avec une offre de formation en présentiel et à distance, et des projets d’extension ambitieux. Outre l’ouverture de quatre nouvelles filières dans le domaine des Sciences et Technologie, deux perspectives majeures sont prévues à savoir : la certification Qualité ISO 9001, Version 2015 d’ici décembre 2026 et la signature de deux contrats d’envergure internationale avec des Partenaires de choix dans les domaines de la Recherche et de la formation professionnelle et continue de nos apprenants.

• Enfin, l’IPERMIC, Institut panafricain d’Etudes et de Recherche sur les Médias, l’Information et la Communication, fonctionne actuellement accueille des étudiants de plusieurs pays, tout en maintenant un bon rythme académique. Cependant, l’institut ne dispose toujours pas de ses propres locaux, ce qui pose un problème d’infrastructures adaptées.

  • Au niveau des Presses Universitaires, le personnel est confronté à l’insuffisance des matières premières pour satisfaire les besoins, des contraintes logistiques, une faible motivation du personnel et des problèmes d’approvisionnement. Une visite guidée a permis d’évaluer les installations existantes.

  • A l’Atelier Central de Maintenance (ACM), l’on a décrié entre autres, l’insuffisance de personnel qualifié, la mauvaise qualité du matériel et une faible implication de la direction de l’ACM dans les processus de commande publique.

A chaque étape, le PCA, Dr Serge Potiandi DIABOUGA a salué les efforts consentis malgré les contraintes structurelles et financières. Il a exhorté les équipes à renforcer leur coordination avec la Présidence de l’UJKZ pour une meilleure optimisation des ressources et recommandé la formalisation des besoins recensés afin de les intégrer dans un plaidoyer institutionnel.

Séjour statutaire du PCA, une première dans les Centres Universitaires de Kaya et Ziniaré

 Lors de sa visite à Kaya puis à Ziniaré, Dr DIABOUGA a été accueilli par les Chargés de Mission respectivement Dr Adama OUEDRAOGO et Pr Antoine SANON, entouré de leurs proches collaborateurs. Dans ces deux centres universitaires rattachés à l’Université Joseph KI-ZERBO, le PCA a découvert des centres dynamiques et engagés. Un état des lieux détaillé lui a été présenté, mettant en exergue l’organisation des enseignements, les ressources disponibles et les efforts déployés pour éviter le retard et chevauchement des années académiques. Selon les responsables de ces universités en devenir toutes les évaluations et délibérations devraient être finalisées d’ici le 31 juillet 2025.

Malgré les avancées, plusieurs défis subsistent. Il s’agit de la centralisation des ressources financières et des lourdeurs administratives, le problème infrastructurel, l’insuffisance d’équipements pédagogiques, de ressources humaines (enseignants et personnel ATOS). Les Chargé de Mission du CU. Z et du CU. K ont également décrié leur statut d’invité lors des sessions du conseil d’administration.

Prenant la parole, le PCA de l’UJKZ a insisté sur l’importance d’une mobilisation collective pour répondre aux préoccupations soulevées. Il a encouragé la formalisation des difficultés afin de faciliter un plaidoyer éclairé et pertinent.

Au terme de sa mission, Dr Serge DIABOUGA a salué l’engagement des équipes sur le terrain, la vitalité de l’UJKZ et de ses Centres Universitaires dans leur mission d’enseignement supérieur. Il a appelé à une meilleure coordination entre les CU et l’Université centrale afin de mutualiser efficacement les ressources matérielles financière et humaines.

Ce séjour statutaire témoigne de la volonté de l’Université Joseph KI-ZERBO de lever les obstacles au bon fonctionnement de l’institution. Le PCA reste convaincu qu’un suivi rapproché des activités et des besoins des CU permettra exécuter convenablement les activités académiques   à l’UJKZ, résolument tournée vers l’excellence.

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