6ᵉ Forum des parties prenantes SUSTLIVES Burkina : Entre restitution scientifique et échanges de savoirs autour des NUS

Le 6ᵉ Forum des Parties Prenantes du projet SUSTLIVES, tenu les 3 et 4 juillet 2025 à l’Université Joseph KI-ZERBO (UJKZ), a réuni près d’une centaine d’acteurs . Ils sont pour la plupart des représentants de structures étatiques, d’organisations et d’associations œuvrant en milieu rural, acteurs des chaînes de valeur des espèces négligées et sous-utilisées (NUS), enseignants-chercheurs, partenaires italiens, masterants et doctorants. Pendant deux jours, ces participants ont partagé connaissances, résultats scientifiques et expériences pratiques autour des NUS, sous la supervision du Pr Jacques NANEMA, coordonnateur de l’équipe SUSTLIVES UJKZ.

L’activité 1.5 intitulée « échanges de connaissances et d’informations »  a constitué le cœur de cette rencontre, marquée par une participation active des parties prenantes impliquées dans la promotion et la valorisation des NUS. Il ressort des échanges une adoption progressive de ces cultures à fort potentiel agronomique, nutritionnel et économique.

Les différentes présentations ont notamment  mis en lumière :

• l’accès, la sélection, la multiplication et la distribution de semences NUS tolérantes au stress (activité 1.3) ;

• la formation et le renforcement des capacités des acteurs (activité 2.2) ;

• la valorisation des marchés locaux et l’amélioration du système d’information pour fluidifier l’offre et la demande (activité 2.3) ;

• le soutien aux start-ups portées par des femmes et des jeunes (activité 2.5).

Pr Jacques NANEMA, Coordonnateur de l’équipe SUSTLIVES UJKZ

Selon le Pr Jacques NANEMA, ce forum est  une tribune de redevabilité. Les participants ont alors eu droit à la présentation des résultats des recherches menées par les étudiants soutenus techniquement et financièrement par SUSTLIVES, dans le cadre du partenariat avec la coopération italienne sur financement de l’Union Européenne. Toutes les communications ont donné lieu à des échanges enrichissants .

Alors que le projet SUSTLIVES arrive à son terme cette année, les résultats enregistrés suscitent satisfaction et espoir, comme l’a souligné la nouvelle directrice de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement. « Je tiens à souligner que SUSTLIVES est un programme particulièrement important pour la coopération italienne au Burkina Faso, non seulement pour ses résultats techniques, mais aussi pour sa capacité à créer des synergies entre agriculture, recherche, innovation, entrepreneuriat et développement durable. Je remercie sincèrement l’Université Joseph KI-ZERBO pour son accueil, ainsi que le Pr Jacques NANEMA et toute son équipe pour leur engagement constant et leur précieuse contribution», a déclaré Madame Emanuela FORCELLA.

Lors de la cérémonie de clôture, le Dr Zakaria KIEBRE, membre de l’équipe projet, représentant le coordonnateur de l’équipe SUSTLIVES UJKZ, a insisté sur l’importance du forum comme espace de maturation des idées à tester sur le terrain. Il a salué de vive voix, l’engagement du coordonnateur du projet SUSTLIVES , Dr Filippo ACASTO; l’appui constant de CIHEAM Bari, partenaire technique du projet et Orph-Crops, pour leur expertise, coordination et appui stratégique.

Selon Enrico Di STEFANO, coordonnateur du projet Orph-Crops (pour « Orphan Crops » ou cultures orphelines), cette initiative, mise en œuvre dans le cadre de SUSTLIVES, vise à promouvoir davantage les NUS au Burkina Faso et au Niger. Pour le chef de projet SUSTLIVES, Dr Hamid El BILALI, ce 6ᵉ forum a été une occasion cruciale pour diverses parties prenantes de présenter leurs activités, favorisant ainsi le développement de collaborations sur les NUS et l’agroécologie. Il a souligné la richesse des recherches présentées et la dynamique autour de six espèces clés; à savoir:  la patate douce, le Fabirama, le Voandzou, l’Amarante, le Moringa et l’Oseille de Guinée.

Dr Hamid El BILALI, Chef de projet SUSTLIVES

En tissant des ponts entre savoir académique, traditions locales et dynamiques communautaires, le projet SUSTLIVES illustre la puissance de la collaboration au service d’un développement agricole endogène et durable. Avec l’engagement des chercheurs, la mobilisation des communautés comme ce fut le cas à ce 6e forum des parties prenantes, il ne s’agit plus seulement de redonner vie à des espèces oubliées, mais de construire, ensemble, un avenir où les cultures traditionnelles deviennent les piliers d’une souveraineté alimentaire assumée.

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